Conférence Internationale sur l'Insécurité en Haïti

  • 08:30 AM - 04:00 PM
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Conférence Internationale sur l'Insécurité en Haïti


Avec plus de 50 intervenants et 11 panels.

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Mercredi 28 juin | 8h30 am - 5h30 pm
Jeudi 29 juin | 8h30 am - 4h pm

Contexte général

L’insécurité est un phénomène récurrent en Haïti. Elle est historiquement liée à plusieurs facteurs dont la fragilité de l’État, le manque de clarté des règles de l’alternance politique, la faiblesse du tissu économique, l’ambiguïté du soutien de la communauté internationale en matière de sécurité ou encore la violence multiforme qui travaille les liens sociaux. Si le pays est constamment hanté par plusieurs types d’insécurité (alimentaire, sanitaire, économique…), celle concernant les vies et les biens est la plus aiguë et la plus meurtrière de ces quarante dernières années. Depuis le phénomène des «zenglendo » dans les années 1990 à la prolifération des gangs armés aujourd’hui, en passant par les « chimè » des années 2000, la figure incarnant cette forme d’insécurité ainsi que les modes opératoires des acteurs qui l’alimentent n’ont cessé de se métamorphoser.

Les forces de sécurité et de protection du territoire, à savoir la Police nationale d’Haïti et les Forces armées d’Haïti (FADH) (largement sous-équipées, dépourvues de ressources, portées par des contingents insuffisants, et parfois infiltrées par ou sous influence les gangs (dans le cas de la PNH notamment), ne semblent pas disposer ni de la force de frappe ni de la capacité de déploiement nécessaire pour aider l’État à reprendre les territoires sous contrôle des gangs. À cela s’ajoute une désarticulation institutionnelle des différentes instances du système judiciaire à prendre le relais du travail de la police notamment. Les aides annoncées ou apportées par la communauté internationale à la PNH ne semblent pas avoir l’impact désiré sur la capacité opérationnelle de celle-ci au regard de la montée en puissance des gangs.

Face à la complexité d’une telle situation, beaucoup de questions se posent, sans que la manière d’y répondre ne soit évidente :

Comment envisager le recouvrement par l’État de sa souveraineté sur l’ensemble du territoire national?
Comment rendre possible des élections afin d’élire des autorités dotées de la légitimité nécessaire pour réorganiser la société, remembrer l’État, notamment le système judiciaire, et remettre en place les institutions démocratiques?
Comment relancer l’activité économique et fournir à la population les services essentiels que la Constitution lui garantit?
Par où faut-il commencer pour retisser le lien social profondément affecté par l’instabilité politique et l’insécurité permanente?
Comment éviter l’instauration de la justice privée et ses dérives pour la cohésion sociale et le vivre ensemble?
Comment éviter que la violence faite aux femmes et aux enfants ne se banalise dans la société?
Comment stopper la crise humanitaire qui frappe déjà près de la moitié de la population ?
De quelle manière la communauté internationale qui semble tourner en rond depuis plus d’un an peut-elle vraiment contribuer à assister les Haïtiens à sortir de cette spirale de crise ?

Telles sont, entre autres, les questions auxquelles cette conférence entend répondre.

Programme

 

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